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Les maladies parodontales, une mission de santé publique pour les chirurgiens-dentistes

Depuis plusieurs années, les études liant maladies parodontales et pathologies chroniques se multiplient. Une nouvelle étude vient renforcer cette prise de conscience, en chiffrant l’impact économique du manque de prévention.


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Les maladies parodontales, un état de la santé des Françaises et des Français


La santé bucco-dentaire reflète bien souvent l’état de santé des patientes et des patients. Ce message est fréquemment rappelé par les organisations professionnelles aux autorités publiques mais aussi au grand public. La prise de conscience doit dépasser la seule profession pour qu’elle puisse engendrer des

effets positifs sur le long terme. C’est notamment pour renforcer ses propos et étayer ces affirmations, que l’Association Dentaire Française (ADG) et le Comident ont commandé une vaste étude auprès du cabinet Astérès à la fin de l’année 2023. Les résultats sont sans appel et soulignent l’urgence d’une réaction d’ampleur. En effet, cette étude conduit les auteurs à souligner que « Négliger la santé bucco-dentaire déplume un peu plus la France »


Pour rappel, de nombreuses études ont déjà attesté des liens existant entre la santé

bucco-dentaire en général et un certain nombre de maladies chroniques. Si l’enquête s’est penchée sur 57 pathologies distinctes, elle met en évidence 3 de ces pathologies comme « fortement impactées » par les maladies parodontales :


  • Le diabète,

  • Les maladies cardiovasculaires,

  • Les maladies rénales chroniques.


Pour ces trois pathologies, le cabinet Asterès a estimé l’impact financier, que pouvait représenter les maladies parodontales.


Lutter contre les pathologies parodontales, une mission

d’importance pour les chirurgiens-dentistes


Lutter contre les maladies parodontales permettraient donc de réduire le risque de ces 3 pathologies listées ci-dessus. « En supposant qu'une réduction du risque de ces pathologies pourrait être obtenue en évitant les maladies parodontales, c’est donc le coût indirect des maladies parodontales qui a été calculé à partir des coûts moyens de traitement pour chacune des trois pathologies. ». L’étude

estime ce montant à 807 millions d’euros annuels. Cela donne un poids encore plus conséquent à l’importance de la prévention pour les chirurgiens-dentistes. La profession est donc déjà missionnée pour accompagner l’émergence de la « première génération sans caries », et elle doit donc s’investir pleinement dans cette prévention des pathologies parodontales. Outre le surcoût ainsi évalué directement impactable aux pathologies parodontales, ces dernières participent également à une

altération de l’état de santé général des patients concernés.


C’est pourquoi, l’ADF et le Comident ont interpellé les pouvoirs publics en leur rappelant qu’ «  Investir dans la santé bucco-dentaire pourrait non seulement améliorer la qualité de vie des individus, mais aussi générer des économies substantielles pour le système de santé dans son ensemble ». Parce que les chirurgiens-dentistes ne peuvent pas informer l’ensemble de la population, cette étude a également conduit à la publication d’un dépliant destiné à être distribué le plus largement possible. Ainsi est-il expliqué qu’un « traitement de ces pathologies parodontales permettraient de réduire de 9 % les risques de complications liées au diabète. ». Le complexe politique instable de ces derniers mois rend difficile une prise de conscience et encore plus une prise de décision du ministère de la santé.

Mais désormais, les liens entre la santé bucco-dentaire et l’état de santé général des patients sont non seulement clairement établis mais également chiffrés sur un plan purement économique. Une raison supplémentaire pour inciter à la prise en compte de cette réalité.




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