Un rendez-vous non honoré, un « lapin », représente un véritable stress pour les professionnels de santé en général et pour les chirurgiens-dentistes en particulier. D’autant plus en cette période de lutte contre les déserts médicaux. Si ces lapins ont tendance à diminuer, il reste encore du chemin à parcourir pour qu’ils ne représentent plus une menace pour l’efficience du système de
soins.
Les rendez-vous non honorés : vers une prise de conscience des patients ?
Gérer l’emploi du temps d’un centre dentaire ou d’un cabinet libéral est devenu complexe. Les problématiques de désertification médicale conduisent même certains professionnels de santé (et cela ne concerne pas uniquement les spécialistes bucco-dentaires) à refuser tout nouveau patient. Dans d’autres cas, les chirurgiens- dentistes admettent avoir du mal à vivre des délais trop longs pour répondre aux demandes de leurs patients ou pire encore de patients les appelant en situation
d’urgence. Dans ces conditions, ces professionnels de santé, comme l’ensemble des acteurs de la santé, s’irritent de plus en plus en constatant l’indélicatesse de certains.
Les lapins représentent une source de désorganisation pour le centre dentaire d’une part, mais ils constituent également une des raisons conduisant à ces délais si longs pour accorder un rendez-vous ou répondre à une urgence.
Aussi, la dernière étude de la plateforme de prise de rendez-vous médicaux en ligne, Doctolib, était-elle attendue avec fébrilité. Ces lapins, requalifiés par les auteurs de l’études en rendez-vous « pas venu, pas prévenu », sont en règle générale en régression. Mais toutes spécialités confondues, ils représentent
cependant en juin 2024, 2.6 % des rendez-vous pris sur la plateforme (contre 3.4 % en février 2023). Si cette tendance à la diminution se vérifie pour toutes les spécialités, elle varie cependant d’une profession à l’autre.
Les chirurgiens-dentistes, toujours la profession la plus impactée par les lapins !
Faut-il voir dans cette tendance une prise de conscience de l’ensemble des patients ? Il faut rappeler, que depuis plusieurs mois, des campagnes de sensibilisation ont été menées, conduisant même à plusieurs propositions de lois visant à instaurer une « taxe lapin ». Même si les chirurgiens-dentistes enregistrent eux-aussi une baisse de ces rendez-vous non honorés, ils restent néanmoins la
profession la plus durement frappée par ces lapins avec un taux de 4.7 % en juin 2024 (contre 6.2 % en février 2023).
Près d’un patient sur 20 (4.7 %) n’honore pas son rendez-vous
chez le dentiste.
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