Chirurgien-dentiste en 2025 : un état des lieux !
- Admin
- 1 sept.
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S’interroger sur l’avenir de la profession nécessite de bien connaître la démographie des chirurgiens-dentistes. La récente publication de la Drees permet de faire le point sur une profession qui s’adapte aux évolutions incessantes de notre société.

La profession de chirurgien-dentiste en 2025 : une démographique qui interroge !
La démographie des professionnels de santé représente aujourd’hui un enjeu de taille pour pouvoir faire face aux défis qui s’annoncent. La transformation de notresystème de santé, indispensable pour faire face au vieillissement de la population (et donc à la hausse prévisible de la demande de soins),, nécessite de recruter davantage de soignants, qu’ils soient médecins, chirurgiens-dentistes, sages-
femmes, kinés, … La question de la désertification médicale devient centrale.
Aussi, pour concrétiser son ambition de faire reculer ces déserts médicaux, les autorités publiques ont besoin de connaître précisément les effectifs de chacune des professions concernées. C’est à ce besoin que répond l’étude publiée par la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (DREES) : Panorama de la démographie des professionnels de santé au 1 er janvier 2025.
Sur un plan purement comptable, l’étude souligne qu’au 1 er janvier 2025, 47.600 chirurgiens-dentistes étaient en activité. Au-delà de ce nombre croissant, les auteurs soulignent la tendance, puisque depuis 2022, la profession a vu ses effectifs croître de 17.7 %. Il faut également souligner que cette augmentation s’amplifie depuis 2019 avec un rythme annuel de 2.1 % entre 2019 et 2024 (contre 0.6 % entre 2012 et 2019). Faut-il y voir les premiers signes des décisions politiques prises (réforme des études de santé, création de nouvelles universités d’odontologie, …) ?
Une profession qui s’adapte aux évolutions de la société !
Il faudra attendre plusieurs années avant que ces réformes ne portent pleinement leurs effets, et cette croissance du nombre de professionnels ne peut être évoquée sans mettre en lumière les formations suivies dans d’autres pays étrangers (quasi-exclusivement des pays de la zone euro). Des formations européennes, qui elles-aussi, font débat.
Cette démographie des experts de la santé bucco-dentaire doit aussi permettre de se tranquilliser quant aux nombreux départs en retraite de professionnels. On constate que le remplacement de ces derniers est assuré, notamment avec la diminution de l’âge moyen des chirurgiens-dentistes : 44,3 ans au 1 er janvier 2025 contre 48,4 ans au 1 er janvier 2012. Enfin, le remplacement de ces chirurgiens-dentistes retraités souligne également, qu’à l’instar de bien d’autres métiers, a permis à la profession de se féminiser. Un chirurgien-dentiste sur deux est une femme au 1 er janvier, alors qu’elles ne représentaient que 39 % des effectifs en 2012.
Si le profil des dentistes a considérablement évolué en quelques années, leur manière d’exercer a elle-aussi profondément changé. L’exercice libéral reste toujours majoritaire, puisqu’un chirurgien-dentiste a privilégié cette voie (74 %). En 2012, ils étaient près de 9 sur 10 (86 %) à être concernés. Les chirurgiens-dentistes sont de plus en plus nombreux à choisir d’exercer sous statut salarié (à l’hôpital ou en centre dentaire) (18 % en 2025 contre 10 % en 2012) ou en exercice mixte (8 % contre 4 %). Pour expliquer cette hausse spectaculaire du salariat au sein de la profession, deux explications doivent être mises en avant :
L’Hôpital est engagé, depuis la crise du Covid-19, dans une profonde restructuration. En s’efforçant d’améliorer les conditions de travail mais aussi de rémunération, la fonction publique hospitalière veut surmonter la pénurie de soignants, à laquelle elle fait face depuis bien trop d’années,
La multiplication des centres dentaires a engendré une explosion du recrutement de chirurgiens-dentistes salariés : 7.600 au 1 er janvier 2025 contre 2.800 en 2012.