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La qualité de vie des chirurgiens-dentistes : la question des violences !

A l’instar de bien d’autres professions de santé, les chirurgiens-dentistes aspirent à une meilleure qualité de vie au travail notamment. Et cela passe par un climat de travail apaisé et sûr. Cette ambition se heurte à la réalité du quotidien, puisque les violences en cabinet dentaire explosent depuis plusieurs mois.


Le métier de chirurgien-dentiste : que faire face aux violences ?

Réduire le stress et améliorer la qualité de vie des chirurgiens-dentistes en cabinet en s’attaquant aux violences dont ils sont victimes 

Depuis plusieurs années, les chirurgiens-dentistes comme tous les autres professionnels de santé s’alarment de la multiplication des incivilités mais aussi des actes de violence physique et / ou verbale. Cette réalité incontestable, que l’on se place dans un cabinet dentaire ou à l’hôpital, constitue une des causes au déclin de l’attractivité de ces métiers du soin. D’un côté, les violences commises à l’encontre des soignants représentent une dégradation significative des conditions de travail mais aussi de la qualité de vie. Mais elles constituent également un véritable défi pour le gouvernement, qui entend attirer davantage de jeunes à se former pour devenir chirurgien-dentiste, médecin ou infirmier.


Dans ces conditions, il faut rappeler, que le ministère de la santé avait déjà réagi en publiant son « Plan pour la sécurité des professionnels de santé » (Septembre 2023).

(…) nous avons fait de la sécurité des soignants un chantier prioritaire du ministère de la Santé et de la Prévention.

Les 42 mesures décidées et détaillées dans ce texte se déclinaient alors en 3 axes :

  1. Sensibiliser le public et former les professionnels de santé

  2. Prévenir les violences et sécuriser l’exercice des professionnels

  3. Déclarer les violences et accompagner les victimes


Si le plan du ministère de la santé s’appuyait sur les environs 20.000 faits recensés chaque année par   l’Observatoire National des Violences en milieu de Santé (ONVS), il apporte donc une réponse globale, concernant autant les cabinets dentaires que les hôpitaux, que les médecins de famille. En revanche, l’Ordre National des Chirurgiens-dentistes (ONCD)  a publié, lui, une étude en janvier dernier sur les faits de violences commis à l’encontre des chirurgiens-dentistes. Et cela inquiète la profession, puisque 312 faits ont été répertoriés en 2023 (contre 112 en 2021). D’autant plus, que comme à l’hôpital, les chirurgiens-dentistes ne déclarent pas tous les faits du quotidien.


Ce doublement des actes de violence alerte donc la profession, qui s’alarme également de constater une aggravation de la nature des actes en eux-mêmes. Ainsi, l’ONCD souligne   « une augmentation des faits de violences physiques (avec ou sans arme), de harcèlements, de menaces de mort, le tout parfois accompagné de vols ou dégradations du matériel ». Cela n’est pas de nature à apaiser une situation déjà complexe et à rendre ces métiers du soin en général et des soins dentaires en particulier plus attractif. 


En cherchant à comprendre cette explosion de la violence en cabinet dentaire, l’ONCD a ainsi pu identifier les sources les plus souvent citées, expliquant ce « passage à l’acte » de la part des patientes et des patients : 

  • L’impossibilité pour certains dentistes de pouvoir prendre en charge un patient en urgence, 

  • Des délais d’attente jugés excessivement longs pour obtenir un rendez-vous

  • Une « opposition des patients à remplir un questionnaire médical ou à suivre le plan de traitement proposé par le praticien. »


Toujours est-il, que ces raisons (qui ne relèvent pas de la seule responsabilité du professionnel de santé) perdureront tant que la pénurie de dentistes dans certaines régions ne sera pas résolue. Mais ces violences plus fréquentes et plus graves en cabinet dentaire ne servent pas non plus à l’attractivité du métier sur ces territoires « difficiles ». Une situation qui pourrait donc bien devenir complexe à régler, alors même qu’elle est essentielle pour contribuer à améliorer les conditions de travail du chirurgien-dentiste.





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