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PLFSS 2025 : quel impact pour les chirurgiens-dentistes ?

Quels sont les principaux impacts du PLFSS 2025 sur le quotidien des chirurgiens-dentistes ? Désormais, le texte a été définitivement adopté et les orientations prises sont connues.


chirurgien-dentiste

Cette année, les chirurgiens-dentistes, comme tous les professionnels de santé, auront du attendre le 17 février pour connaitre les grandes orientations budgétaires en matière de santé publique. L’instabilité politique régnant actuellement en France a rendu ce texte majeur de la santé dans l’Hexagone plus incertain que les autres années. Et il se révèle que bien des décisions sont reportées…


Le PLFSS 2025, un texte majeur pour l’avenir de la santé ?


Chaque année, les débats entourant l’adoption du Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) concentre les débats de tous les professionnels de santé. Des médecins aux chirurgiens-dentistes, des infirmiers libéraux aux masseurs-kinésithérapeutes, tous les acteurs du système de santé s’impatientent, chaque année, de connaître les grandes orientations décidées par le gouvernement.

Cette année, il aura fallu attendre plus longtemps, puisque le PLFSS 2025 a été définitivement adopté le 17 février après le vote des sénateurs. Le texte, présenté à l’automne 2024, avait entraîné la chute du précédent gouvernement, conduit par Michel Barnier.


Autant dire, que cette année, le PLFSS 2025 illustre, plus que les autres années, les compromis, qui ont été nécessaires pour concilier les vues divergentes des groupes présents à l’Assemblée nationale. Ces compromis se sont faits au détriment de grandes avancées, de grandes décisions, puisqu’aucune majorité n’a été trouvée pour se projeter dans un avenir plus ambitieux. Toujours est-il, que les chirurgiens-dentistes et plus généralement la santé bucco-dentaire sont concernés au premier rang par l’adoption de ce texte.


La santé bucco-dentaire en 2025 : l’officialisation de mesures déjà annoncées …


Il serait illusoire de vouloir dresser, en quelques lignes, l’ensemble des décisions prises avec ce projet de loi. Certes, l’augmentation de l’ONDAM (Objectif National des Dépenses de l’Assurance Maladie) figure parmi les décisions les plus impactantes, mais d’autres décisions ont été officialisées concernant principalement la santé bucco-dentaire.


Présenté comme une priorité absolue des pouvoirs publics, le dispositif « Génération sans caries » a été adopté et figurera donc dans les objectifs de l’Assurance Maladie pour cette année 2025. Rappelons que ce dispositif doit permettre à tous les jeunes, âgés de 3 à 24 ans, de bénéficier d’examens bucco-

dentaires gratuits (la prise en charge de l’Assurance Maladie a donc été actée, alors qu’elle était remise en cause en partie). Les soins prodigués dans les 6 mois suivant cet examen seront eux-aussi pris en charge (à l’exception des inlays-onlays et des traitements orthodontiques). La profession ne peut que se réjouir de cette officialisation, car la mesure était déjà largement connue. Cependant, les discussions

ces dernières semaines, dont l’objectif consistait à identifier les sources d’économies potentielles, avaient remis en cause ce dispositif. C’est donc soulagés, que les chirurgiens-dentistes peuvent se consacrer pleinement à cette mission de prévention.


… et l’annonce de nouvelles mesures à venir !


D’autres décisions sont d’ores et déjà officialisées, comme l’augmentation de la « taxe soda », augmentation chère aux chirurgiens-dentistes et à bien d’autres soignants. En revanche, en cette période d’instabilité politique, le consensus n’a pas pu être trouvé sur certains sujets. Aussi, si le PLFSS ambitionne d’accentuer l’utilisation du Dossier Médical Partagé (DMP), il faudra attendre les décrets

d’application pour connaitre le détail des incitations et / ou des obligations.


Il en va de même pour la « taxe lapins », qui figurait dans le projet initial de ce PLFSS 2025. Parce que le sujet est trop sensible, les modalités de cette taxe, visant à lutter contre la désorganisation engendrée par les rendez-vous non honorés, seront définies par décret.


Encore faudra-t-il réussir à s’accorder sur la portée et le sens de chacune de ces mesures à mettre en œuvre ? Les chirurgiens-dentistes, comme tous les autres professionnels de santé, attendent désormais des actes concrets du ministère de la Santé, ne serait-ce que pour répondre à leurs revendications déjà anciennes. Il reste à savoir, si l’attente sera longue ou … interminable.




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