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Le salariat, une alternative séduisante pour les jeunes chirurgiens-dentistes ?

  • Admin
  • 2 juin
  • 3 min de lecture

Pendant longtemps, l’image du chirurgien-dentiste a été attaché à celle d’un professionnel indépendant gérant son cabinet. Aujourd’hui, les jeunes chirurgiens-dentistes peuvent cependant faire le choix du salariat, car cette tendance progresse depuis plusieurs années.


dentiste

Salarié ou libéral, le chirurgien-dentiste de 2025 connait une évolution de son statut


Selon les chiffres officiels de l’Ordre National des chirurgiens-dentistes, la trè grande majorité des professionnels exercent sous forme indépendante (82.3 %). Ils ne sont donc que 17.7 % à avoir choisi de devenir chirurgien-dentiste salarié. Le salariat attire une part de plus en plus importante des professionnels de santé. Leur nombre a presque doublé en une quinzaine d’années, alors que l’évolution du nombre de chirurgiens-dentistes dans son ensemble connait une croissance atone depuis le début des années 2000 (+0.3 % en moyenne). Pourquoi le salariat progresse-t-il dans la profession ? Deux raisons majeures peuvent être mises en avant pour expliquer cette tendance structurelle dans l’offre de soins bucco-dentaires.


  1. Les offres d’emplois se sont multipliées, notamment avec la multiplication des centres dentaires. Ces derniers ont été accompagnés par les autorités publiques pour pouvoir répondre, de manière plus satisfaisante, aux inégalités d’accès aux soins. Certes, la réglementation s’est fortement accrue pour encadrer ces centres dentaires et plus généralement les centres de santé, mais ils constituent cependant un important vivier d’emplois.


  2. Les jeunes générations n’ont plus les mêmes attentes et les mêmes exigences par rapport à leur exercice professionnel. La vie personnelle tient une place toujours plus importante dans les projets de parcours professionnel des plus jeunes. Le salariat apparaît être une réponse à ces aspirations de vie.


Liberté ou indépendance ? Quelles aspirations pour les professionnels de santé ?


Comme pour bien d’autres professions de santé, le syndrome d’épuisement professionnel, le burn-out, a tendance à s’amplifier chez les chirurgiens-dentistes. Comme tous les autres soignants, ils sont ainsi confrontés à une double injonction : répondre à une demande croissante de soins tout en maitrisant le coût et les dépenses de santé. Pour un chirurgien-dentiste libéral, quel que soit sont statut

(titulaire, collaborateur, remplaçant, …), ces enjeux de santé se rajoutent à des obligations et des exigences plus pragmatiques et toutes aussi exigeantes. Aussi, lorsqu’on les interroge, les chirurgiens-dentistes libéraux admettent un temps de travail compris entre 52 et 60 heures par semaine. Certes, il ne s’agit pas du temps consacré aux patients, mais bien de toutes les missions auxquelles le professionnel de santé doit faire face.


Aujourd’hui, les plus jeunes générations souhaitent davantage concilier niveau de rémunération, responsabilités et vie personnelle. Cela se ressent dans toutes les professions de santé – les vocations pour devenir « médecin de campagne » sont désormais rarissimes -, et le secteur des soins dentaires ne constitue pas une exception à cette tendance de fond. Au-delà du simple temps de travail (ce dernier

reste tout du moins un critère conséquent), les jeunes diplômés ambitionnent de pouvoir faire plus facilement la distinction entre vie professionnelle et vie perso. Difficile en effet, quand on est dentiste libéral, d »oublier son cabinet dentaire » une fois rentré à la maison. La charge mentale reste importante et peut perturber le temps libre du professionnel de santé. Choisir le salariat constitue alors une réponse pertinente et adaptée. Les jeunes diplômés peuvent alors se consacrer pleinement et exclusivement à leur art, tout en se libérant de toutes les contraintes extérieures.


Non seulement, ils s’affranchissent donc des contraintes de l’exercice libéral (gestion RH, facturation, comptabilité, investissement, …), mais ils trouvent des garanties à leurs principales préoccupations (Congés Payés, Assurance Maladie, Retraite,…).

Plus qu’un statut, le salariat offre une « tranquillité d’esprit » aux chirurgiens-dentistes choisissant cette voie.




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