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La prévention, une concrétisation du changement pour les chirurgiens-dentistes

Alors que les chirurgiens-dentistes réclamaient depuis de nombreuses années un effort conséquent sur leur mission de prévention, la dernière convention nationale a fait de cet axe préventif une priorité absolue.


Prévention bucco-dentaire

Le quotidien du chirurgien-dentiste en pleine transformation depuis plusieurs années


Qu’ils exercent en tant que salarié ou qu’ils accueillent leurs patients dans leur propre cabinet dentaire, les chirurgiens-dentistes ont tous connu de profondes mutations de leur quotidien. Les découvertes scientifiques, les innovations techniques, la transformation digitale de la société,… expliquent en grande partie ces évolutions du quotidien du chirurgien-dentiste. Comme tous les professionnels de santé, la profession doit, en outre, faire face aux enjeux qui se dressent devant nous (vieillissement de la population,…) tout en répondant aux dysfonctionnements, que la crise sanitaire du coronavirus a mis en exergue (pénurie de personnel soignant, désertification médicale et bucco-dentaire,…).


Enfin, les chirurgiens-dentistes doivent également répondre aux grands axes définis par le gouvernement en matière de santé publique. Et en matière de santé bucco-dentaire, l’ambition est clairement affichée notamment par Thomas Fatôme, directeur général de l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (Uncam) et de la Cnam :


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Cette ambition a été largement affichée depuis la signature de la nouvelle convention nationale des chirurgiens-dentistes libéraux (21 juillet 2023). Cet accord entre l’Uncam et l’Unocam d’un côté et les syndicats représentatifs de la profession de l’autre définit les grandes lignes directrices de ces professionnels de santé pour la période s’étirant de 2023 à 2028.


Les chirurgiens-dentistes, des acteurs clés de la stratégie de prévention


Alors qu’une partie des mesures adoptées par cette nouvelle convention est applicable depuis le 25 février dernier, la prévention représente un axe majeur des efforts demandés à la profession pour atteindre l’objectif d’une « génération sans caries ». L’axe préventif, que les chirurgiens-dentistes espéraient, depuis longtemps, voire renforcé, représente désormais la priorité absolue. Aussi, le suivi des plus jeunes patients (entre 3 et 24 ans) constitue un élément clé de ce dispositif avec une annualisation de l’examen buccodentaire (contre 3 ans auparavant).


Pour répondre aux revendications des professionnels, la convention valorise davantage « le temps passé par les chirurgiens-dentistes à la prévention et aux soins précoces permettant de préserver les dents ». Et parce que l’approche doit être globale pour être efficiente, la convention a d’ores et déjà officialisé une

revalorisation des soins conservateurs de 4 % à la date du 1 er janvier 2025.


Enfin, la convention définit des incitations pour que les chirurgiens-dentistes partent à la rencontre des patientes et des patients les plus éloignés habituellement des soins bucco-dentaires : incitation pour sortir du cabinet dentaire, création de nouveaux actes de bilan bucco-dentaire à l’entrée dans un

EHPAD notamment,….


Ces efforts consentis pour la prévention bucco-dentaire n’ont pas occulté les efforts à déployer sur les autres sujets d’actualité de la profession. Ainsi, les règles d’installation ont été revues pour lutter contre la désertification médicale, alors que des décisions ont été prises pour renforcer le 100 % Santé. Une convention ambitieuse donc, même si il faudra attendre quelques années pour en vérifier la

pertinence et la réussite…




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