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L’accès aux soins bucco-dentaires, une réalité encore trop contestable ?

  • Admin
  • 25 avr.
  • 3 min de lecture

On connait depuis de nombreuses années les conséquences de ce que l’on nomme les déserts médicaux ou bucco-dentaires. Une association de citoyens dénonce la situation comme dangereuse, d’autant plus qu’elle vient s’ajouter à d’autres problématiques rendant encore plus difficile l’accès aux soins pour une grande partie de la population.


soins bucco-dentaires

L’accès aux soins toujours aussi problématique en France


Médecin hospitalier, chirurgien-dentiste libéral, masseur-kinésithérapeute, … tous les professionnels de santé sont confrontés, plus ou moins régulièrement à la question du coût de la santé pour les patientes et les patients. Les chirurgiens-dentistes sont d’autant plus concernés, que la désertification médicale les concerne au premier plan. Dans de nombreuses régions de France, les patients n’ont plus la possibilité

d’obtenir un rendez-vous chez un dentiste dans un délai raisonnable. Dans certains cas, obtenir un rendez-vous en centre dentaire est même devenu impossible. N’est- ce pas une des raisons, ayant poussé l’association UFC Que Choisir à lancer une pétition à la fin de l’année 2023 . A cette occasion, une grande campagne de communication avait été lancée sous le hashtag #MaSanteNattendPlus.


Si ce mouvement a suscité de nombreux débats mais aussi des avancées en termes législatifs, il n’a pas empêché une dégradation de l’accès aux soins pour une grande partie de la population. Les professionnels de santé s’inquiètent de cette réalité, qui ne sera pas sans conséquence dans les années à venir. Pourtant, la profession n’a pas été immobile depuis des décennies, tant le paysage de la santé bucco-dentaire s’est transformé. Les centres dentaires se sont multipliés pour répondre à la demande croissante de soins. Pour les chirurgiens-dentistes comme pour les autres soignants, la situation reste cependant problématique, même si de multiples causes expliquent ce sentiment de « déclassement » de la part d’une partie de la population française.


Les soins doivent-ils être gratuits et accessibles à toutes et tous ?


Pour les patientes et les patients, la situation se dégrade. C’est ce que confirme une étude menée par l’Association de défense des consommateurs et des patients en novembre 2024. Près de 7 français sur 10 (69 %) considèrent que leur propre accès aux soins s’est dégradé ces derniers mois. Cela conduit à des résultats, que les soignants, dont les chirurgiens-dentistes, estiment dangereuse. 45 % des Français ont ainsi renoncé, au cours de la dernière année, à se soigner. Les raisons sont multiples. Le coût des soins figure parmi les explications les plus souvent citées. Ainsi, malgré l’entrée en vigueur du dispositif 100 % Santé (notamment pour les soins bucco-dentaires), le renoncement ou le report de soins pour des raisons économiques reste une réalité pour les patients les plus défavorisés.


Mais l’association va plus loin en listant les autres raisons possibles, d’autant plus que, selon elle, les pouvoirs publics sont, comme pour la question financière, responsables de ces réalités.


Pour une partie de ces renoncements aux soins, il faut se tourner vers la question de la désertification médicale. L’impossibilité d’obtenir un rendez-vous chez le dentiste ou le médecin, ou des délais anormalement longs, expliquent ainsi une partie de ces renoncements.


Enfin, les auteurs de l’étude soulignent que les patientes et les patients ne sont pas suffisamment informés. Ce manque d’informations concerne aussi bien les conséquences néfastes d’un tel renoncement aux soins, que la communication sur les multiples dispositifs pouvant exister.


Dans tous les cas, la question devient essentielle, et il faudra y apporter des réponses pratiques et efficaces. Les chirurgiens-dentistes, comme l’ensemble des autres professionnels de santé, devront nécessairement être conviés à participer.




 
 
 

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