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Améliorer la qualité de vie au travail des chirurgiens-dentistes

Les chirurgiens-dentistes, à l’instar des autres soignants, soulignent la

dégradation de leurs conditions de travail en général. De multiples causes

expliquent ce constat, même si pour avancer, chaque item doit être traité pour

avancer.


Améliorer la qualité de vie au travail des chirurgiens-dentistes


Les soignants en général et les chirurgiens-dentistes expriment leur mal-être depuis

de nombreuses années. Ce ressenti est exacerbé depuis la crise sanitaire du

coronavirus, qui a mis en lumière les pressions et les contraintes, supportées par ces

professionnels de santé. Il serait utopique de vouloir lister l’ensemble des causes,

pouvant expliquer ce malaise. Du manque de reconnaissance (des autorités

publiques mais aussi des patients) à la surcharge de travail, en passant par les

lourdeurs administratives ou les aspects économiques, ces explications se heurtent

d’autant plus avec les aspirations des plus jeunes générations. Les chirurgiens-

dentistes, fraichement diplômés, aspirent à un meilleur équilibre entre vie perso et vie

professionnelle. Ils n’aspirent pas à suivre les pas de leurs ainés en se consacrant

corps et âme à leur art, quitte à ne pas compter leurs heures de travail. La qualité de

vie au travail constitue un aspect aussi important que le niveau de rémunération pour

certaines et certains.


Cette dégradation des conditions de travail des chirurgiens-dentistes et de
l’ensemble des professionnels de santé s’illustre sous de multiples formes, certaines
plus dramatiques que d’autres. Ainsi, le 6 septembre 2023, un chirurgien-dentiste de
30 ans se suicidait à Cahors. Il laissait une lettre pour expliquer son geste, affirmant
« ne plus supporter les conditions de travail au quotidien et la pression vécue ».
C’était un choc pour toute la profession, et un acte révélateur pour le grand public.

La gestion de l’agenda, un casse-tête au quotidien pour les chirurgiens-dentistes ?


La situation apparait complexe, et les causes innombrables.

D’un côté, les autorités publiques soulignent les déserts dentaires et médicaux,
comme étant l’une des priorités absolues de la politique de santé publique. Cela
répond aux attentes des patientes et patients, qui s’exaspèrent, dans certains
territoires, de devoir attendre des mois pour obtenir un rendez-vous avec leur
dentiste ou pour faire face à une urgence dentaire. Ceci explique en partie
l’augmentation des faits de violence physique et verbale, que les dentistes subissent
quotidiennement. Et cette augmentation de la violence à l’égard des soignants
participe à aggraver le ressenti de ces derniers.

De l’autre côté, les chirurgiens-dentistes souffrent eux-aussi de cette
désertification médicale. Outre les tensions accrues qui en résultent, les
chirurgiens-dentistes souffrent de ne pas pouvoir répondre à toutes les demandes de
soins . Cela fait partie des causes, expliquant cette dégradation des conditions de
travail.

Si des décisions ont été prises pour améliorer la situation à moyen terme – le temps
que l’augmentation des effectifs de soignants compense la pénurie de chirurgiens-
dentistes aujourd’hui - , d’autres propositions aspirent à apporter des réponses bien
plus rapides au quotidien. Ainsi en est-il de la taxe lapin, souhaitée par le premier
ministre Gabriel Attal ! Selon une enquête réalisée par Doctolib, 6,2 % des rendez-
taux de tous les soignants. Des lapins, qui désorganisent les centres dentaires et les
cabinets libéraux. Mais surtout, des rendez-vous non honorés intolérables quand
d’autres patients n’arrivent pas à obtenir un rendez-vous.

Cette décision ne réglera pas, à elle seule, le ressenti des chirurgiens-dentistes, mais
elle marque l’ambition d’agir concrètement pour solutionner rapidement chacune de
ces problématiques rencontrées.

Cela sera-t-il suffisant et assez rapide ? Il faudra attendre les prochaines semaines
pour le comprendre.


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